dimanche 16 octobre 2011

A visister

Un peu d'auto promo n'a jamais fait de mal:
www.facegag.wordpress.com

dimanche 24 janvier 2010

Un mot de l'éditeur

Je tiens également à m'excuser pour la mise en page passablement merdique de ce blog, je passe plus de temps à essayer d'agencer les paragraphes et les photos de façon à peu près correcte que d'écrire mes brèves! Toute cette interface débile est d'un non-sens absolu. Si quelqu'un a réussi à apprivoiser la bête et a des cours express à me proposer, je suis preneur.


Ouch, it's been awhile mate!

Holy Jesus, mais où étais-je passé? J’ai l’impression d’avoir été englouti pendant des mois par un surpuissant maelstrom qui ne m’aurait recraché que maintenant, en plein hémisphère nord, à des milliers de kilomètres du God’s own country, où j’aurais passé cinq mois d’une richesse inouïe.
Donc. Je m’épargnerai la peine d’une longue et fastidieuse énumération de toutes les choses significatives et/ou mémorables qui me sont arrivées dernièrement, et Dieu sait si elles sont nombreuses. Simplement à savoir que ma localisation géographique a comme je l’ai dit nettement évolué puisque je me retrouve chez les pingouins au Québec, après une (trop) courte halte en France. Si je suis ici, c’est pas pour enfiler des perles (quoique) mais plutôt pour suivre quatre cours à la fameuse Université de Montréal, en « Criminologie » et « Sécurité et études policières ». Et c’est bien l’fun, surtout celui sur les drogues. J’en reparlerai certainement plus tard. Les profs qui pourtant auraient ô combien de raisons de faire les fanfarons au vu des lignes sur leurs CV sont extrêmement friendly, et pratiquent l’art de l’autodérision et de la vanne en permanence pour notre plus grand plaisir. Aucun rapport bien entendu ici avec un quelconque institut toulousain. Pour exemple, l’un d’eux est un véritable geek (il se revendique comme tel) gras du bide et tatoué qui est pourtant spécialiste en terrorisme, cybercriminalité et renseignement et travaille dans le secret des dieux pour pas mal d’agences gouvernementales. A l’occasion, il nous gratifie aussi d’imitations de Jack Bauer en plein rush pour sauver le monde et qui sont ma foi fort réussies. Un personnage que l’on peut retrouver ici.
Le tutoiement réciproque et permanent avec ces illustres individus est déroutant pour un pauvre français comme moi, empreint d’une vingtaine d’années d’inculcation d’une déférence feinte et forcée, mais je compte passer outre cette malheureuse habitude.

Mon inspiration étant devenue aussi sèche que le pauvre sapin qui hante mon salon depuis des semaines, je m’arrêterai donc là.

lundi 19 octobre 2009

Dernières nouvelles du front

Auckland, 19 octobre

Ces projets fundraising sont un puit à problèmes, et sans fond visible. Depuis environ deux mois, on alterne les phases d'optimisme fou, provoqué par quelques bonnes nouvelles qui nous paraissent faire avancer à pas de géants notre entreprise, et puis il suffit d'un rien pour que la morosité et les interrogations repointent le bout de leur nez. On pourrait penser que les avancées proviennent d'un même "camp", composé d'auxiliaire indéfectibles, déterminés à se battre à nos côtés pour que tout cela aboutisse, et qu'au contraire les régressions nous soient causées par un autre, plus maléfique, les bad guys, mais il n'en est rien. Non non non, c'est bien plus compliqué que ça. Parfois, la même personne est à l'origine du passage d'une phase à l'autre. Prenez Sue (en douceur quand même) par exemple: un coup elle nous annonce qu'elle connaît un DJ qui va venir élargir notre maigre setlist, que la sono de l'école est parfaite pour l'évènement, et que la location d'une scène sur camion est de l'ordre du possible, le tout accompagné bien sûr de moult promesses d'aides, et puis après qu'elle ait enfin daignée rassembler quelques infos (compter un nombre de semaines compris entre cinq et sept) elle nous apprend que la sono sera sûrement inutilisable, que le DJ sera pas là le jour J, que tout est super compliqué, et bla-bla-bla...
Une réaction à chaud ?  "on est dans la merde, on n'y arrivera jamais, comment va-t-on s'en sortir ?"
J'imagine que la traversée de telles zones de turbulences est le lot de toute personne se lançant dans un projet un tant soit peu ambitieux mais il faut avouer que par moments on se demande si on va voir le bout du truc.
Pour le projet CD, même si celui-ci vient inévitablement aussi avec son lot de problèmes, l'aboutissement est proche: si tout se passe bien, l'enregistrement devrait se faire la semaine prochaine pour une mise en vente début novembre.
Je ne sais plus si j'ai déjà détaillé les deux projets, mais si ce n'est pas le cas je préfère m'étaler plus largement dessus une fois qu'ils seront réalisés.

Pour changer de sujet, il me reste neuf semaines en Nouvelle-Zélande et j'ai réalisé que j'avais atteint l'apex, le pic, le point étrange à partir duquel on ne compte plus en depuis combien de semaines on est là mais en combien de semaines il reste avant de partir de ce qui mine de rien est devenu un autre chez-soi. Je me sens sur la pente descendante de l'aventure kiwi, dans le sens où malgré moi, je glisse inexorablement vers la fin et que la vitesse d'enchaînement des évènements semble augmenter à mesure que je descend vers la ligne d'arrivée. Tant de choses à faire, si peu de temps. Tempus fugit.

Je sais que je n'ai pas mis à jour ce truc depuis un sacré moment, manque de temps, d'envie, que sais-je, toujours est-il que je n'écris pas ici autant que je le voudrais dans l'idéal, je vais essayer à l'avenir de me sortir les doigts comme on dit de façon si distinguée et de faire partager un peu mieux et plus régulièrement mon expérience ici.


C'est beau, c'est le lac Wakatipu

lundi 14 septembre 2009

Le week end de l'arnaque, titre aguicheur pour un récit qui ne l'est absolument pas

Samedi 5 et dimanche 6 septembre, Péninsule de Coromandel
Ce week end, nous avons traînés nos guêtres jusqu'à Coromandel, une espèce de péninsule à l'est d'Auckland, réputée pour ses paysages et sa nature belle et sauvage.

Après nous être rendus à Cathedral Cove, qui s'offre à nous après quelque chose comme une demi heure de marche sur un sentier qui joue au yo-yo, très beau, somptueux même, rien à redire, la première entourloupe arrive à Hot Water Beach la mal-nommée. Sur cette plage située à la verticale d'une poche de lave dans une zone volcanique, par des phénomènes que je ne saurai décrire, la chaleur intense s'élève jusqu'à la surface et rend le sable brûlant par endroits, et en creusant un peu le sol on tombe sur les piscines d'eau chaude naturelle. Avouez que c'est pas commun.

Nous arrivons donc sur place, les surfeurs occupent le terrain dans un décor il est vrai assez magnifique, et avec une candeur digne des enfants dont nous nous avons la charge en semaine, nous nous mettons en quête du Graal en grattant le sable avec nos pieds au petit bonheur la chance. Après avoir essuyés plusieurs échecs critiques (et le sable qui recouvrait nos pieds), nous décidons de tenter notre chance plus loin sur la plage: même fine équipe, même destinée tragique. On nous aurait donc menti? (ndlr: un peu plus tard, nous nous apercevrons que le véritable endroit pour jouer au terrassier était situé un peu à l'écart dans un parc, mais toujours est-il que la Hot Water Beach s'est bien foutue de nous). Petite consolation, un groupe de jeunes gens du cru vient pour lui aussi profiter de ce supposé cadeau de la nature et repart comme il était venu, on a pas été plus cons que d'autres, l'honneur est sauf.

Nous pensions pouvoir oublier cette déconvenue dans un restau recommandé par le guide des Frogs (un truc pour expatriés), qui nous proposa en guise de pizzas au feu de bois des trucs douteux qui auraient provoqués le suicide immédiat de n'importe quel chef italien, avec une authentique pâte surgelée qui prend la consistance du béton en refroidissant... miam. Sans oublier la serveuse totalement teubée qui oublie une commande et envoie trois plats alors qu'on est quatre, ce qui est d'une logique imparable vous avouerez. Le tout sans un mot d'excuse bien entendu. Mais français avant tout, ce désastre gustatif a été plus motif de moqueries envers le triste établissement que de râleries (ce mot existe-t-il seulement???).

Lendemain, même non-sens ambiant au moment de faire un tour en train, réservé à l'avance bien entendu, lorsque la femme au guichet nous annonce que la réservation n'est pas arrivée jusqu'à ses oreilles, ou du moins son écran d'ordinateur, sans prendre avec plus d'attention que ça le fait que j'avais donné mes coordonnées bancaires en ligne pour ladite réservation. Elle nous propose donc de revenir pour le train suivant, ce que nous faisons, et lors du nouveau face à face (il s'est écoulé quoi, deux heures?), la femme nous demande le plus naturellement du monde d'où nous venons, et combien de places nous voulons, alors que tout ça était passé dans la conversation précédente, dans une scène qui n'a pas manqué de me rappeler Amours et amnésie pour ceux qui connaissent.

Dernière péripétie grotesque digne d'être mentionnée à Colville, micro-village connu pour avoir abrité un certain nombre de communautés hippies dans les sixties, et qui, selon le guide, en a gardé l'atmosphère... Je vous le fait en accéléré, pour pas que vous perdiez votre temps comme nous si un jour vous suivez à la lettre les conseils d‘un guide idiot: une route qui traverse le bourg, un temple bouddhiste (fermé pour cause de séminaire! la loose totale), un abribus décoré avec des mosaïques et une station-essence qui survit péniblement depuis beaucoup trop longtemps pour elle. Voilà, Colville, c'est ça. Heureusement que le paysage a pas mal rattrapé le coup (cf. le dossier approprié sur mon fb).

lundi 31 août 2009

Bilan des cents jours, ou à peu de choses près

Lundi 31 août, 7pm, Chez moi

Voila quasiment un mois et demi que je suis ici (le temps file à une allure incroyable, surtout ces dernières semaines), bien installé dans mes fonctions de stagiaire aid-teacher, je me suis dit qu'un premier regard en arrière s'imposait.
Tout d'abord, après être passé par de nombreux états (du désespoir d'être paumé dans un territoire hostile à l'excitation causée par la nouveauté), c'est bête à dire mais un semblant de routine s'est mis en place depuis quelques temps: c'est lever, trajet en voiture d'une demi-heure trois quarts d'heure accompagné des gosses dont j'ai la charge, le trafic de fou d'Auckland, puis l'école de 9h à 15h rythmé par le morning tea et le lunchtime. Après ça, au choix baby-sitting pour alléger le loyer, sorties avec la bande, modeste course à pied (le sport devient vital vu l'alimentation) et autres activités chronophages.
Pour le boulot à l'école proprement dit, je suis dans la classe intermédiaire (âge 7-8 ans) qui est composée, il faut le dire, des marmots les plus adorables que j'ai rencontré ici. Inutile de préciser que la figure d'autorité (ha,ha) que je suis sensé incarner ne prend pas du tout et je me marre à chacune de leurs conneries, et dieu sait si à cet âge là on est particulièrement inventif en la matière. C'est par contre l'occasion d'observer le système scolaire kiwi, qui tranche de manière assez radicale avec le nôtre, il faut que j'écrive un billet là-dessus et en réserver les moments les plus savoureux pour le rapport de stage.

Mais comment remplir trente pages de récits de bêtises enfantines et d'aide aux devoirs me direz-vous? Facile, il de sortir des sentiers balisés par la mobilité et d'innover, et c'est là que les projets fundraising entrent en scène. Alors tout d'abord, j'ai envie de dire que c'est win-win (ou gagnant-gagnant, private joke inside ndlr): on monte un projet de A à Z dans le but de faire gagner de l'argent à l'école, ou à l'organisme qui est le bailleur de fonds de la section française, et en retour c'est autant de lignes sur nos CV en bon rapport avec des domaines bassement affiliés au cursus Sc-Po (événementiel, communication, et tutti quanti). Ces projets sur lesquels on bosse en ce moment sont tenus top-secrets, vous comprendrez donc que je ne peux laisser filtrer aucune info, à part dire qu’il s’agit de la réalisation d’un CD et de l’organisation d’un festival de musique. Mais chut.

Et puis last but not least (béni soit l‘inventeur de cette phrase), je suis actuellement grandement compromis dans le spectacle que ma classe va offrir au monde à l’occasion des célébrations du 125ème anniversaire de l’école, dans une salle d’à peu près 700 places, ce qui inclut: choix des chansons, invention totale de la chorégraphie, et création des costumes. Si vous me connaissez bien, j’imagine d’ici le large sourire qui s’est dessiné sur votre visage à la lecture de cette dernière phrase, accompagné de quelque chose comme « ha putain, lui? La blague! ». Trêve de sarcasmes, le résultat est pour l’instant plutôt satisfaisant, et si on obtient le succès escompté, c’est la première page de Youtube assurée.

Photo volée lors de la dernière répétition

Highway To Hell

Je vous présente Le Carrosse, Le Bolide, L'Eclair de Feu 10 000, enfin bref, ma première voiture, une magnifique Mitsubishi Galant de 88, achetée pour $1400, 700€, somme assez incroyable par rapport à ce à quoi on est habitué en France. Comble du luxe, une boîte auto, je ne vous raconte pas avec quelle délectation je parcours les routes vallonées d'Auckland au volant de La Terreur en écoutant ça...