lundi 31 août 2009

Bilan des cents jours, ou à peu de choses près

Lundi 31 août, 7pm, Chez moi

Voila quasiment un mois et demi que je suis ici (le temps file à une allure incroyable, surtout ces dernières semaines), bien installé dans mes fonctions de stagiaire aid-teacher, je me suis dit qu'un premier regard en arrière s'imposait.
Tout d'abord, après être passé par de nombreux états (du désespoir d'être paumé dans un territoire hostile à l'excitation causée par la nouveauté), c'est bête à dire mais un semblant de routine s'est mis en place depuis quelques temps: c'est lever, trajet en voiture d'une demi-heure trois quarts d'heure accompagné des gosses dont j'ai la charge, le trafic de fou d'Auckland, puis l'école de 9h à 15h rythmé par le morning tea et le lunchtime. Après ça, au choix baby-sitting pour alléger le loyer, sorties avec la bande, modeste course à pied (le sport devient vital vu l'alimentation) et autres activités chronophages.
Pour le boulot à l'école proprement dit, je suis dans la classe intermédiaire (âge 7-8 ans) qui est composée, il faut le dire, des marmots les plus adorables que j'ai rencontré ici. Inutile de préciser que la figure d'autorité (ha,ha) que je suis sensé incarner ne prend pas du tout et je me marre à chacune de leurs conneries, et dieu sait si à cet âge là on est particulièrement inventif en la matière. C'est par contre l'occasion d'observer le système scolaire kiwi, qui tranche de manière assez radicale avec le nôtre, il faut que j'écrive un billet là-dessus et en réserver les moments les plus savoureux pour le rapport de stage.

Mais comment remplir trente pages de récits de bêtises enfantines et d'aide aux devoirs me direz-vous? Facile, il de sortir des sentiers balisés par la mobilité et d'innover, et c'est là que les projets fundraising entrent en scène. Alors tout d'abord, j'ai envie de dire que c'est win-win (ou gagnant-gagnant, private joke inside ndlr): on monte un projet de A à Z dans le but de faire gagner de l'argent à l'école, ou à l'organisme qui est le bailleur de fonds de la section française, et en retour c'est autant de lignes sur nos CV en bon rapport avec des domaines bassement affiliés au cursus Sc-Po (événementiel, communication, et tutti quanti). Ces projets sur lesquels on bosse en ce moment sont tenus top-secrets, vous comprendrez donc que je ne peux laisser filtrer aucune info, à part dire qu’il s’agit de la réalisation d’un CD et de l’organisation d’un festival de musique. Mais chut.

Et puis last but not least (béni soit l‘inventeur de cette phrase), je suis actuellement grandement compromis dans le spectacle que ma classe va offrir au monde à l’occasion des célébrations du 125ème anniversaire de l’école, dans une salle d’à peu près 700 places, ce qui inclut: choix des chansons, invention totale de la chorégraphie, et création des costumes. Si vous me connaissez bien, j’imagine d’ici le large sourire qui s’est dessiné sur votre visage à la lecture de cette dernière phrase, accompagné de quelque chose comme « ha putain, lui? La blague! ». Trêve de sarcasmes, le résultat est pour l’instant plutôt satisfaisant, et si on obtient le succès escompté, c’est la première page de Youtube assurée.

Photo volée lors de la dernière répétition

Highway To Hell

Je vous présente Le Carrosse, Le Bolide, L'Eclair de Feu 10 000, enfin bref, ma première voiture, une magnifique Mitsubishi Galant de 88, achetée pour $1400, 700€, somme assez incroyable par rapport à ce à quoi on est habitué en France. Comble du luxe, une boîte auto, je ne vous raconte pas avec quelle délectation je parcours les routes vallonées d'Auckland au volant de La Terreur en écoutant ça...

samedi 29 août 2009

Dan Carter m'a tuer

Samedi 8 août 2009, 7.35pm, Auckland Rugby Vs. Canterbury, Eden Park

Je ne vous apprendrai rien en vous disant que le rugby en NZ, c'est un peu comme les coffee-shops à Amsterdam: un passage obligé (surtout pour ceux comme moi qui en une année à Toulouse n'ont pas été foutus d'aller voir un match...). Direction donc le célèbre Eden Park, dont la moitié des tribunes ressemble à Grozny, Coupe du Monde 2011 oblige, pour le premier match à domicile d'Auckland dans la Air New Zealand Cup. En face, la province de Canterbury, et ce blanc-bec de Dan Carter qui n'a rien trouvé de mieux que d'inscrire tous les points de son équipe, dont un essai, pour une victoire finale 22-16 contre les autochtones qui enregistrent leur deuxième défaite en deux matchs. Pas mal.
A ma grande surprise, ambiance vraiment naze dans les tribunes, aucun chant, peu de réactions lors des actions, heureusement que nous étions là pour faire le spectacle dans la plus pure tradition de la franchouillardise revendiquée, dans le stade et dans le tram du retour. Parfois, ça a vraiment du bon d’être entouré de non francophones.

Dimanche 9 août, 2pm, New Zealand Warriors Vs. Gold Coast Titans, Mt Smart Stadium

Rugby game, acte 2. Du XIII pour cette fois, NRL League, championnat australien dont la seule franchise étrangère est basée à Auckland, les (not so) terrible Warriors.
Un stade un peu plus champêtre que la veille, venteux également, et une ambiance qui se rapproche plus de la NFL que du rugby continental: show pom-pom, musique, speaker qui hurle... Dans les tribunes, c'est plus bruyant et pas forcément pour le mieux: les spectateurs sont étonnement bien plus vindicatifs, ça gueule, ça siffle les adversaires qui s'essayent à la pénalité. Mais le reste du temps, ça reste très, très plat: alors que la deuxième mi-temps avait repris et que nous faisions la queue pour un café à l'intérieur de la tribune, on regardait le match se dérouler sur une télé et on aurait bien eu du mal à deviner qu'il se déroulait à quelque mètres de nous, tellement le public semblait endormi. Un truc drôle: à la mi-temps s'est déroulée une course de mecs en slip, qui devaient parcourir la longueur du terrain, enfiler un espèce de caleçon puis revenir en sprintant à leur point de départ, le tout par 10 degrès, en plein vent et avec une humidité de fou. Y'a pas à dire, on sait s'amuser ici.
Pour en revenir au sport, Auckland a encore chié dans la colle, de belle manière cette fois puisque défaite 30 à 10 contre quand même les troisièmes de la ligue. Mais le XIII reste très sympa à regarder, beaucoup plus de spectacle, des joueurs qui débranchent leur cerveau avant de rentrer sur le terrain (je prends la balle, je cours direct m'empaler sur les adversaires, on s'arrête, le gars en arrière la récupère, on s'empale and so on), ce qui n'empêche pas quelques combinaisons assez bien pensées. Mais une chose est sûre, les Warriors feraient mieux de se mettre à la pétanque.

En bonus, les mecs en slip

lundi 10 août 2009

Maori Day

Mercredi 27 juillet, Maori Day, RRS


En cette semaine de célébration de la culture maori dans les îles, RRS marque le coup en proposant le hangi, met traditionnel supposé être cuit sous la terre. Modernité oblige, il se prépare désormais dans des cocottes géantes à gaz. Bon, sans être méchant, c'est vraiment pas fameux. Imaginez du poulet, des patates, des carottes et du potiron cuits à la vapeur, sans sauce ni sel ni poivre. Et le coup de grâce intervient au dessert avec des beignets dont le taux de matières grasses fut inversement proportionnel à mon empressement à me resservir. Toute l'aprem, l'impression d'avoir un bouchon de gras dans l'estomac...

Les restes de hangi, avec le beignet incriminé

lundi 3 août 2009

Viol avec barbarie d'une pelouse

C'est par un bel après midi ensoleillé que Kerr, en bon père de famille, s'est décidé à m'enseigner les rudiments de la conduite à gauche. A peine 10 mètres parcourus en marche arrière que le drame survint... La voiture qui dévie, je roule sans trop m'en aperçevoir sur les plates-bandes du voisin et celui-ci ayant eu l'étrange idée de semer des rochers énormes dessus, (pour que justement personne ne vienne déranger sa pelouse, voilà une idée qui a fait ses preuves), le véhicule vient gentiment se poser sur l'un d'eux et l'herbe étant très humide, je comprends l'espace d'un instant le désarroi d'un pilote du Paris-Dakar qui se plante dans une dune (à ceci près que je ne risquai pas la mort d'une dizaine de façons différentes): accélérer ne fait que projeter de la boue sur la route et creuser un peu plus les trous dans la belle pelouse. Finalement, le voisin fautif nous sortira de là avec un treuil (l'analogie avec le Paris Dakar tient toujours), je vous laisse constater les dégâts, en précisant qu'il l'avait tondue avec amour l'heure d'avant...

Dis maman, ça ressemble à quoi des samoans ?

La rue de la Reine



Petite ballade dans Queen Street, dont les boutiques nous ont confirmé que les néo-zélandais et le bon goût vestimentaire, ça fait deux, voire trois ou quatre.







*voix aïgue* SKY TOWER!!!












Tu t'es cru à Toulouse ???






Faudrait vous mettre d'accord les filles...



Le Civic Theater, dont les intérieurs ont servi pour le King Kong de P. Jackson (le théâtre new-yorkais à la fin).





... Bar, verre, générique final ...