lundi 19 octobre 2009

Dernières nouvelles du front

Auckland, 19 octobre

Ces projets fundraising sont un puit à problèmes, et sans fond visible. Depuis environ deux mois, on alterne les phases d'optimisme fou, provoqué par quelques bonnes nouvelles qui nous paraissent faire avancer à pas de géants notre entreprise, et puis il suffit d'un rien pour que la morosité et les interrogations repointent le bout de leur nez. On pourrait penser que les avancées proviennent d'un même "camp", composé d'auxiliaire indéfectibles, déterminés à se battre à nos côtés pour que tout cela aboutisse, et qu'au contraire les régressions nous soient causées par un autre, plus maléfique, les bad guys, mais il n'en est rien. Non non non, c'est bien plus compliqué que ça. Parfois, la même personne est à l'origine du passage d'une phase à l'autre. Prenez Sue (en douceur quand même) par exemple: un coup elle nous annonce qu'elle connaît un DJ qui va venir élargir notre maigre setlist, que la sono de l'école est parfaite pour l'évènement, et que la location d'une scène sur camion est de l'ordre du possible, le tout accompagné bien sûr de moult promesses d'aides, et puis après qu'elle ait enfin daignée rassembler quelques infos (compter un nombre de semaines compris entre cinq et sept) elle nous apprend que la sono sera sûrement inutilisable, que le DJ sera pas là le jour J, que tout est super compliqué, et bla-bla-bla...
Une réaction à chaud ?  "on est dans la merde, on n'y arrivera jamais, comment va-t-on s'en sortir ?"
J'imagine que la traversée de telles zones de turbulences est le lot de toute personne se lançant dans un projet un tant soit peu ambitieux mais il faut avouer que par moments on se demande si on va voir le bout du truc.
Pour le projet CD, même si celui-ci vient inévitablement aussi avec son lot de problèmes, l'aboutissement est proche: si tout se passe bien, l'enregistrement devrait se faire la semaine prochaine pour une mise en vente début novembre.
Je ne sais plus si j'ai déjà détaillé les deux projets, mais si ce n'est pas le cas je préfère m'étaler plus largement dessus une fois qu'ils seront réalisés.

Pour changer de sujet, il me reste neuf semaines en Nouvelle-Zélande et j'ai réalisé que j'avais atteint l'apex, le pic, le point étrange à partir duquel on ne compte plus en depuis combien de semaines on est là mais en combien de semaines il reste avant de partir de ce qui mine de rien est devenu un autre chez-soi. Je me sens sur la pente descendante de l'aventure kiwi, dans le sens où malgré moi, je glisse inexorablement vers la fin et que la vitesse d'enchaînement des évènements semble augmenter à mesure que je descend vers la ligne d'arrivée. Tant de choses à faire, si peu de temps. Tempus fugit.

Je sais que je n'ai pas mis à jour ce truc depuis un sacré moment, manque de temps, d'envie, que sais-je, toujours est-il que je n'écris pas ici autant que je le voudrais dans l'idéal, je vais essayer à l'avenir de me sortir les doigts comme on dit de façon si distinguée et de faire partager un peu mieux et plus régulièrement mon expérience ici.


C'est beau, c'est le lac Wakatipu

lundi 14 septembre 2009

Le week end de l'arnaque, titre aguicheur pour un récit qui ne l'est absolument pas

Samedi 5 et dimanche 6 septembre, Péninsule de Coromandel
Ce week end, nous avons traînés nos guêtres jusqu'à Coromandel, une espèce de péninsule à l'est d'Auckland, réputée pour ses paysages et sa nature belle et sauvage.

Après nous être rendus à Cathedral Cove, qui s'offre à nous après quelque chose comme une demi heure de marche sur un sentier qui joue au yo-yo, très beau, somptueux même, rien à redire, la première entourloupe arrive à Hot Water Beach la mal-nommée. Sur cette plage située à la verticale d'une poche de lave dans une zone volcanique, par des phénomènes que je ne saurai décrire, la chaleur intense s'élève jusqu'à la surface et rend le sable brûlant par endroits, et en creusant un peu le sol on tombe sur les piscines d'eau chaude naturelle. Avouez que c'est pas commun.

Nous arrivons donc sur place, les surfeurs occupent le terrain dans un décor il est vrai assez magnifique, et avec une candeur digne des enfants dont nous nous avons la charge en semaine, nous nous mettons en quête du Graal en grattant le sable avec nos pieds au petit bonheur la chance. Après avoir essuyés plusieurs échecs critiques (et le sable qui recouvrait nos pieds), nous décidons de tenter notre chance plus loin sur la plage: même fine équipe, même destinée tragique. On nous aurait donc menti? (ndlr: un peu plus tard, nous nous apercevrons que le véritable endroit pour jouer au terrassier était situé un peu à l'écart dans un parc, mais toujours est-il que la Hot Water Beach s'est bien foutue de nous). Petite consolation, un groupe de jeunes gens du cru vient pour lui aussi profiter de ce supposé cadeau de la nature et repart comme il était venu, on a pas été plus cons que d'autres, l'honneur est sauf.

Nous pensions pouvoir oublier cette déconvenue dans un restau recommandé par le guide des Frogs (un truc pour expatriés), qui nous proposa en guise de pizzas au feu de bois des trucs douteux qui auraient provoqués le suicide immédiat de n'importe quel chef italien, avec une authentique pâte surgelée qui prend la consistance du béton en refroidissant... miam. Sans oublier la serveuse totalement teubée qui oublie une commande et envoie trois plats alors qu'on est quatre, ce qui est d'une logique imparable vous avouerez. Le tout sans un mot d'excuse bien entendu. Mais français avant tout, ce désastre gustatif a été plus motif de moqueries envers le triste établissement que de râleries (ce mot existe-t-il seulement???).

Lendemain, même non-sens ambiant au moment de faire un tour en train, réservé à l'avance bien entendu, lorsque la femme au guichet nous annonce que la réservation n'est pas arrivée jusqu'à ses oreilles, ou du moins son écran d'ordinateur, sans prendre avec plus d'attention que ça le fait que j'avais donné mes coordonnées bancaires en ligne pour ladite réservation. Elle nous propose donc de revenir pour le train suivant, ce que nous faisons, et lors du nouveau face à face (il s'est écoulé quoi, deux heures?), la femme nous demande le plus naturellement du monde d'où nous venons, et combien de places nous voulons, alors que tout ça était passé dans la conversation précédente, dans une scène qui n'a pas manqué de me rappeler Amours et amnésie pour ceux qui connaissent.

Dernière péripétie grotesque digne d'être mentionnée à Colville, micro-village connu pour avoir abrité un certain nombre de communautés hippies dans les sixties, et qui, selon le guide, en a gardé l'atmosphère... Je vous le fait en accéléré, pour pas que vous perdiez votre temps comme nous si un jour vous suivez à la lettre les conseils d‘un guide idiot: une route qui traverse le bourg, un temple bouddhiste (fermé pour cause de séminaire! la loose totale), un abribus décoré avec des mosaïques et une station-essence qui survit péniblement depuis beaucoup trop longtemps pour elle. Voilà, Colville, c'est ça. Heureusement que le paysage a pas mal rattrapé le coup (cf. le dossier approprié sur mon fb).

lundi 31 août 2009

Bilan des cents jours, ou à peu de choses près

Lundi 31 août, 7pm, Chez moi

Voila quasiment un mois et demi que je suis ici (le temps file à une allure incroyable, surtout ces dernières semaines), bien installé dans mes fonctions de stagiaire aid-teacher, je me suis dit qu'un premier regard en arrière s'imposait.
Tout d'abord, après être passé par de nombreux états (du désespoir d'être paumé dans un territoire hostile à l'excitation causée par la nouveauté), c'est bête à dire mais un semblant de routine s'est mis en place depuis quelques temps: c'est lever, trajet en voiture d'une demi-heure trois quarts d'heure accompagné des gosses dont j'ai la charge, le trafic de fou d'Auckland, puis l'école de 9h à 15h rythmé par le morning tea et le lunchtime. Après ça, au choix baby-sitting pour alléger le loyer, sorties avec la bande, modeste course à pied (le sport devient vital vu l'alimentation) et autres activités chronophages.
Pour le boulot à l'école proprement dit, je suis dans la classe intermédiaire (âge 7-8 ans) qui est composée, il faut le dire, des marmots les plus adorables que j'ai rencontré ici. Inutile de préciser que la figure d'autorité (ha,ha) que je suis sensé incarner ne prend pas du tout et je me marre à chacune de leurs conneries, et dieu sait si à cet âge là on est particulièrement inventif en la matière. C'est par contre l'occasion d'observer le système scolaire kiwi, qui tranche de manière assez radicale avec le nôtre, il faut que j'écrive un billet là-dessus et en réserver les moments les plus savoureux pour le rapport de stage.

Mais comment remplir trente pages de récits de bêtises enfantines et d'aide aux devoirs me direz-vous? Facile, il de sortir des sentiers balisés par la mobilité et d'innover, et c'est là que les projets fundraising entrent en scène. Alors tout d'abord, j'ai envie de dire que c'est win-win (ou gagnant-gagnant, private joke inside ndlr): on monte un projet de A à Z dans le but de faire gagner de l'argent à l'école, ou à l'organisme qui est le bailleur de fonds de la section française, et en retour c'est autant de lignes sur nos CV en bon rapport avec des domaines bassement affiliés au cursus Sc-Po (événementiel, communication, et tutti quanti). Ces projets sur lesquels on bosse en ce moment sont tenus top-secrets, vous comprendrez donc que je ne peux laisser filtrer aucune info, à part dire qu’il s’agit de la réalisation d’un CD et de l’organisation d’un festival de musique. Mais chut.

Et puis last but not least (béni soit l‘inventeur de cette phrase), je suis actuellement grandement compromis dans le spectacle que ma classe va offrir au monde à l’occasion des célébrations du 125ème anniversaire de l’école, dans une salle d’à peu près 700 places, ce qui inclut: choix des chansons, invention totale de la chorégraphie, et création des costumes. Si vous me connaissez bien, j’imagine d’ici le large sourire qui s’est dessiné sur votre visage à la lecture de cette dernière phrase, accompagné de quelque chose comme « ha putain, lui? La blague! ». Trêve de sarcasmes, le résultat est pour l’instant plutôt satisfaisant, et si on obtient le succès escompté, c’est la première page de Youtube assurée.

Photo volée lors de la dernière répétition

Highway To Hell

Je vous présente Le Carrosse, Le Bolide, L'Eclair de Feu 10 000, enfin bref, ma première voiture, une magnifique Mitsubishi Galant de 88, achetée pour $1400, 700€, somme assez incroyable par rapport à ce à quoi on est habitué en France. Comble du luxe, une boîte auto, je ne vous raconte pas avec quelle délectation je parcours les routes vallonées d'Auckland au volant de La Terreur en écoutant ça...

samedi 29 août 2009

Dan Carter m'a tuer

Samedi 8 août 2009, 7.35pm, Auckland Rugby Vs. Canterbury, Eden Park

Je ne vous apprendrai rien en vous disant que le rugby en NZ, c'est un peu comme les coffee-shops à Amsterdam: un passage obligé (surtout pour ceux comme moi qui en une année à Toulouse n'ont pas été foutus d'aller voir un match...). Direction donc le célèbre Eden Park, dont la moitié des tribunes ressemble à Grozny, Coupe du Monde 2011 oblige, pour le premier match à domicile d'Auckland dans la Air New Zealand Cup. En face, la province de Canterbury, et ce blanc-bec de Dan Carter qui n'a rien trouvé de mieux que d'inscrire tous les points de son équipe, dont un essai, pour une victoire finale 22-16 contre les autochtones qui enregistrent leur deuxième défaite en deux matchs. Pas mal.
A ma grande surprise, ambiance vraiment naze dans les tribunes, aucun chant, peu de réactions lors des actions, heureusement que nous étions là pour faire le spectacle dans la plus pure tradition de la franchouillardise revendiquée, dans le stade et dans le tram du retour. Parfois, ça a vraiment du bon d’être entouré de non francophones.

Dimanche 9 août, 2pm, New Zealand Warriors Vs. Gold Coast Titans, Mt Smart Stadium

Rugby game, acte 2. Du XIII pour cette fois, NRL League, championnat australien dont la seule franchise étrangère est basée à Auckland, les (not so) terrible Warriors.
Un stade un peu plus champêtre que la veille, venteux également, et une ambiance qui se rapproche plus de la NFL que du rugby continental: show pom-pom, musique, speaker qui hurle... Dans les tribunes, c'est plus bruyant et pas forcément pour le mieux: les spectateurs sont étonnement bien plus vindicatifs, ça gueule, ça siffle les adversaires qui s'essayent à la pénalité. Mais le reste du temps, ça reste très, très plat: alors que la deuxième mi-temps avait repris et que nous faisions la queue pour un café à l'intérieur de la tribune, on regardait le match se dérouler sur une télé et on aurait bien eu du mal à deviner qu'il se déroulait à quelque mètres de nous, tellement le public semblait endormi. Un truc drôle: à la mi-temps s'est déroulée une course de mecs en slip, qui devaient parcourir la longueur du terrain, enfiler un espèce de caleçon puis revenir en sprintant à leur point de départ, le tout par 10 degrès, en plein vent et avec une humidité de fou. Y'a pas à dire, on sait s'amuser ici.
Pour en revenir au sport, Auckland a encore chié dans la colle, de belle manière cette fois puisque défaite 30 à 10 contre quand même les troisièmes de la ligue. Mais le XIII reste très sympa à regarder, beaucoup plus de spectacle, des joueurs qui débranchent leur cerveau avant de rentrer sur le terrain (je prends la balle, je cours direct m'empaler sur les adversaires, on s'arrête, le gars en arrière la récupère, on s'empale and so on), ce qui n'empêche pas quelques combinaisons assez bien pensées. Mais une chose est sûre, les Warriors feraient mieux de se mettre à la pétanque.

En bonus, les mecs en slip

lundi 10 août 2009

Maori Day

Mercredi 27 juillet, Maori Day, RRS


En cette semaine de célébration de la culture maori dans les îles, RRS marque le coup en proposant le hangi, met traditionnel supposé être cuit sous la terre. Modernité oblige, il se prépare désormais dans des cocottes géantes à gaz. Bon, sans être méchant, c'est vraiment pas fameux. Imaginez du poulet, des patates, des carottes et du potiron cuits à la vapeur, sans sauce ni sel ni poivre. Et le coup de grâce intervient au dessert avec des beignets dont le taux de matières grasses fut inversement proportionnel à mon empressement à me resservir. Toute l'aprem, l'impression d'avoir un bouchon de gras dans l'estomac...

Les restes de hangi, avec le beignet incriminé

lundi 3 août 2009

Viol avec barbarie d'une pelouse

C'est par un bel après midi ensoleillé que Kerr, en bon père de famille, s'est décidé à m'enseigner les rudiments de la conduite à gauche. A peine 10 mètres parcourus en marche arrière que le drame survint... La voiture qui dévie, je roule sans trop m'en aperçevoir sur les plates-bandes du voisin et celui-ci ayant eu l'étrange idée de semer des rochers énormes dessus, (pour que justement personne ne vienne déranger sa pelouse, voilà une idée qui a fait ses preuves), le véhicule vient gentiment se poser sur l'un d'eux et l'herbe étant très humide, je comprends l'espace d'un instant le désarroi d'un pilote du Paris-Dakar qui se plante dans une dune (à ceci près que je ne risquai pas la mort d'une dizaine de façons différentes): accélérer ne fait que projeter de la boue sur la route et creuser un peu plus les trous dans la belle pelouse. Finalement, le voisin fautif nous sortira de là avec un treuil (l'analogie avec le Paris Dakar tient toujours), je vous laisse constater les dégâts, en précisant qu'il l'avait tondue avec amour l'heure d'avant...

Dis maman, ça ressemble à quoi des samoans ?

La rue de la Reine



Petite ballade dans Queen Street, dont les boutiques nous ont confirmé que les néo-zélandais et le bon goût vestimentaire, ça fait deux, voire trois ou quatre.







*voix aïgue* SKY TOWER!!!












Tu t'es cru à Toulouse ???






Faudrait vous mettre d'accord les filles...



Le Civic Theater, dont les intérieurs ont servi pour le King Kong de P. Jackson (le théâtre new-yorkais à la fin).





... Bar, verre, générique final ...

dimanche 26 juillet 2009

Kia Ora, Talofa Lava, Welcome et Bienvenue

Lundi 20 juillet, 9h

Ca y est, après trois jours d'adaptation en milieu hostile, dans des conditions dantesques de température et d'humidité (si peu), enfin est venu le moment pour nous de faire notre entrée à la Richmond Road School d'Auckland. Tout commence avec la cérémonie du Powhiri (prononcez pofiri), rituel maori qui se conjugue à à peu près toutes les sauces ici afin de souhaiter la bienvenu à de nouveaux visiteurs. Alors que tous les élèves et le staff sont réunis dans la grande salle, nous sommes placés de l'autre côté de la cour sur plusieurs rangées, nous les hommes, pauvres diables, devant, et tandis que nous nous dirigeons lentement vers la salle, deux femmes maoris vont à tour de rôle chanter ce que j'imagine alors être des couplets d'une chanson rituelle. Une fois assis, s'ensuivent des chants en maoris accompagnés à la guitare, puis des discours auxquels je n'ai pas saisi grand chose, si ce n'est leur portée symbolique. Enfin, accolades avec certains pour conclure notre intégration.
C'était vraiment quelque chose de touchant (certainement pas dans le sens condescendant du terme) de voir tous ces gosses chanter (presque) d'une seule voix, dans une langue totalement étrangère, chose à laquelle ils sont pourtant habitués depuis leur plus jeune âge, pas nous. Bien au-delà du côté expérience professionnelle de la chose (vous m'imaginez, moi, dans l'enseignement?), c'est surtout l'aspect culturel qui va primer durant les cinq prochains mois, ce qui n'est pas pour me déplaire: beaucoup de découvertes et de situations cocasses en perspective mais également matière à baratin à forte teneur sociologisante pour remplir la figure imposée de trente pages à rendre une fois rentrés.
La journée s'est ensuite poursuivie entre morning tea, pause déjeuner, et premiers contacts avec la classe des grands de la section française, le tout dans une ambiance à mille lieux de ce que l'on a pu tous connaître dans nos sinistres établissements français.
Vivement la suite.

En ce qui concerne l'adaptation proprement dite, dure est comme je l'ai dit le mot approprié. Le gouvernement kiwi devrait songer à rebaptiser sa paire d'îles le pays aux longs nuages gris, voire noirs tellement ceux-ci se succèdent sans discontinuer depuis que j'ai posé le pied ici. Accompagnés bien souvent de bonnes rafales de vent de nature à ridiculiser celles de ce vieux fou de Mistral, sans oublier les désormais célèbres 90% d'humidité. Of course, ça ne serait pas si marrant si l'absence de chauffage central n'était pas la norme ici. Donc en attendant, on serre les dents, les couvertures, les bouillotes et tout ce qui peut rapporter quelques degrès supplémentaires. Quel est l'idiot qui a dit qu'à Rome, il fallait vivre comme les romains?

Sky Tower et nuages à l'horizon

Vues depuis l'édifice le plus haut de tout l'hémisphère sud, et comme vous pouvez le constater, le soleil était de la partie.






Et en bonus, la descente infernale en ascenceur supersonique

mardi 21 juillet 2009

"Oh my god I can't believe, I've never been this far away from home"

Quelque part entre le 14 et le 16 juillet, 7h38, Aéroport de Dubaï

Installé à la terrasse de l’antenne locale de Ronald McDonald, je ne m’imaginais pas que le sens d’un Minute Maid était si différent ici: un espèce de truc ultra sucré ultra dégueulasse, mais dont je viens de m’apercevoir qu’il ne m’a coûté qu’un euro cinquante en version King size, c’est plutôt correct après tout.
Que dire à part ça… Attente interminable à Paris, vol de 6 heures pour arriver au pays où les cigarettes se vendent par paquet de mille et des femmes en bikini, haha. Ceci dit, les boutiques sont vraiment énormes, dans tous les sens du terme. Croisé ce qui pourrait bien être des joueurs du Celtic Glasgow (mais qu'est ce qu'ils branlent ici???), l'équipe australienne féminine de cricket à ma gauche et un touriste chinois en turban de cheikh, c'est n'importe quoi. Version orientale de Las Vegas certainement.

Heureusement que la douane a été inexistante à l'arrivée, parce que je ne sais pas si mon exemplaire du dernier GQ avec Gisèle Bunchen à demi dénudée en couverture aurait survécu à un inventaire en règle de mon sac à dos, les pauvres ils doivent pas en voir tous les jours.
Mais je ne sais pas comment je vais tenir pour les 18 heures en l'air qu'il me reste à faire, qui a eu cette putain d'idée que de construire un pays aussi loin ?

Aéroport de Melbourne, très longtemps après


Magnifique spectacle à l'arrivée à Melbourne, de nuit. Le reflet de la lune sur l'aile, l'intensité de sa lumière variant au gré des nuages que nous traversions, puis les lumières dorées de la ville s'y mélangeant. Maintenant, nouvelle attente ici, tout est très calme, normal vu l'heure, une ambiance très feutrée flotte dans le salon. Dans à peu près trois heures de vol, la terre promise, enfin. Mais je réalise toujours pas, je suis en Australie, merde ! Ca mérite bien d'aller faire un tour aux toilettes tiens.

jeudi 2 juillet 2009

Résumé des épisodes précédents, ou le pourquoi du comment du machin de ce truc

Après avoir essayé d’imaginer mille façons d’inaugurer cette place de manière un tant soit peu originale, et devant l’échec criant qui en a résulté, je me retrouve réduit à vous souhaiter platement la bienvenue, en espérant que vous prendrez autant de plaisir à suivre les folles péripéties qui vont suivre que j’en ai eu à les vivre (et à les relater, cela va sans dire).
Histoire de poser la situation, je me trouve à une semaine et demi des deux journées qui vont sans doute être les plus longues de toute ma vie, en attendant pourquoi pas d’aller sur Mars un jour, mais pour l’instant ça se limite à l’Océanie, Nouvelle-Zélande, Auckland, Richmond Road School. Et le plus drôle, c’est pour y aller: 1h30 jusqu’à Paris, attente, 6h30 jusqu’à Dubaï, re-attente, et le bouquet final avec 18h30 pour rallier le coin du monde le plus éloigné depuis ici. Le temps de dire ouf quoi.
Tout ça pour cinq mois, avant une courte escale-retour en France, avant de repartir pour Montréal jouer les criminologues à l’UdeM. Cette courte description n’est bien sûr que la face émergée de l’iceberg, si l’année de mobilité se résumait à des allers-retours en avion et des stages, ça se saurait, et y’aurait pas besoin d’écrire un roman dessus.
En attendant, j’ai l’impression qu’il me reste tellement de trucs à régler que je vais en oublier les trois quarts, qui vont revenir me claquer dans la figure au moment propice, c’est-à-dire à 10 000 pieds du sol, ce qui va entraîner auto-flagellations mentales en cascade.