lundi 14 septembre 2009

Le week end de l'arnaque, titre aguicheur pour un récit qui ne l'est absolument pas

Samedi 5 et dimanche 6 septembre, Péninsule de Coromandel
Ce week end, nous avons traînés nos guêtres jusqu'à Coromandel, une espèce de péninsule à l'est d'Auckland, réputée pour ses paysages et sa nature belle et sauvage.

Après nous être rendus à Cathedral Cove, qui s'offre à nous après quelque chose comme une demi heure de marche sur un sentier qui joue au yo-yo, très beau, somptueux même, rien à redire, la première entourloupe arrive à Hot Water Beach la mal-nommée. Sur cette plage située à la verticale d'une poche de lave dans une zone volcanique, par des phénomènes que je ne saurai décrire, la chaleur intense s'élève jusqu'à la surface et rend le sable brûlant par endroits, et en creusant un peu le sol on tombe sur les piscines d'eau chaude naturelle. Avouez que c'est pas commun.

Nous arrivons donc sur place, les surfeurs occupent le terrain dans un décor il est vrai assez magnifique, et avec une candeur digne des enfants dont nous nous avons la charge en semaine, nous nous mettons en quête du Graal en grattant le sable avec nos pieds au petit bonheur la chance. Après avoir essuyés plusieurs échecs critiques (et le sable qui recouvrait nos pieds), nous décidons de tenter notre chance plus loin sur la plage: même fine équipe, même destinée tragique. On nous aurait donc menti? (ndlr: un peu plus tard, nous nous apercevrons que le véritable endroit pour jouer au terrassier était situé un peu à l'écart dans un parc, mais toujours est-il que la Hot Water Beach s'est bien foutue de nous). Petite consolation, un groupe de jeunes gens du cru vient pour lui aussi profiter de ce supposé cadeau de la nature et repart comme il était venu, on a pas été plus cons que d'autres, l'honneur est sauf.

Nous pensions pouvoir oublier cette déconvenue dans un restau recommandé par le guide des Frogs (un truc pour expatriés), qui nous proposa en guise de pizzas au feu de bois des trucs douteux qui auraient provoqués le suicide immédiat de n'importe quel chef italien, avec une authentique pâte surgelée qui prend la consistance du béton en refroidissant... miam. Sans oublier la serveuse totalement teubée qui oublie une commande et envoie trois plats alors qu'on est quatre, ce qui est d'une logique imparable vous avouerez. Le tout sans un mot d'excuse bien entendu. Mais français avant tout, ce désastre gustatif a été plus motif de moqueries envers le triste établissement que de râleries (ce mot existe-t-il seulement???).

Lendemain, même non-sens ambiant au moment de faire un tour en train, réservé à l'avance bien entendu, lorsque la femme au guichet nous annonce que la réservation n'est pas arrivée jusqu'à ses oreilles, ou du moins son écran d'ordinateur, sans prendre avec plus d'attention que ça le fait que j'avais donné mes coordonnées bancaires en ligne pour ladite réservation. Elle nous propose donc de revenir pour le train suivant, ce que nous faisons, et lors du nouveau face à face (il s'est écoulé quoi, deux heures?), la femme nous demande le plus naturellement du monde d'où nous venons, et combien de places nous voulons, alors que tout ça était passé dans la conversation précédente, dans une scène qui n'a pas manqué de me rappeler Amours et amnésie pour ceux qui connaissent.

Dernière péripétie grotesque digne d'être mentionnée à Colville, micro-village connu pour avoir abrité un certain nombre de communautés hippies dans les sixties, et qui, selon le guide, en a gardé l'atmosphère... Je vous le fait en accéléré, pour pas que vous perdiez votre temps comme nous si un jour vous suivez à la lettre les conseils d‘un guide idiot: une route qui traverse le bourg, un temple bouddhiste (fermé pour cause de séminaire! la loose totale), un abribus décoré avec des mosaïques et une station-essence qui survit péniblement depuis beaucoup trop longtemps pour elle. Voilà, Colville, c'est ça. Heureusement que le paysage a pas mal rattrapé le coup (cf. le dossier approprié sur mon fb).